Le Traité du Cateau - 1559
Lors d’une vente aux enchères, la Ville a acquis une copie d’époque du Traité du Cateau (1559), ainsi qu’un document - en latin - recensant les signataires de ce traité connu dans l’Histoire de France pour avoir tenté d’instaurer une «tentative de paix universelle». Il s’agit d’un manuscrit (annoté) de 22 pages en bon état conservé sous une reliure cartonnée.
Il y a 457 ans...
Jusque maintenant, aucune trace de ce traité n’était présente au Cateau. Il est très émouvant - 457 ans après - de retrouver une copie de travail, utilisée par les diplomates qui ont négocié plusieurs mois dans notre ville, dans le magnifique palais de l’archevêque de Cambrai aujourd’hui disparu, et ce dans un contexte difficile, la région étant en proie à la guerre.
Il s’agissait à l’époque de clore l’épisode des guerres d’Italie initiées par le roi François Ier, qui n’avaient pas abouti à grand chose, sauf à ruiner le royaume. Le centre de gravité de l’Europe se situait alors non plus au sud, mais dans les riches provinces du nord.
Pour notre région, malgré les cruelles guerres de religion qui commençaient, c’était le début d’une ère de prospérité économique, où des œuvres d’art magnifiques allaient s’épanouir. Au Cateau, La « Maison de ville » et plus tard l’église en sont de très beaux témoignages.
Grâce aux technologies modernes, ce document qui fut confidentiel, pourra par le suite être numérisé, et mis à disposition des historiens et des curieux (du monde entier !).
Un document exceptionnel...
Ce second traité du Cateau-Cambrésis, conclu le 3 avril 1559 entre Henri II et Philippe II d’Espagne et d’Angleterre, mit fin aux guerres d’Italie (1494-1559). Le texte du document acquis diffère peu du texte définitif (le préambule énonçant les titres des contractants est plus long par exemple et les 48 articles non chiffrés).
En vue de former « bonne seure & ferme & stable Paix, confederation & perpetuelle alliance & amitié », sont déterminées la restitution réciproque des places prises depuis 1551, la restitution de Calais aux Anglais, l’évacuation de la Toscane, du Montferrat et de la Corse, etc., le tout étant garanti par le mariage d’Elisabeth, fille aînée du Roi de France, avec Philippe II, et celui de Marguerite, soeur d’Henri II, avec le duc de Savoie.
Ce manuscrit en français est extrait d’un recueil diplomatique contemporain.
Y est joint une copie, en latin, mentionnant les signataires : Jacques d’Albon, Thomas Howard, Sébastien de l’Aubespine, Charles cardinal de Lorraine, Anne de Montmorency, Jean de Morvillers évêque d’Orléans, Thomas Thurlby évêque d’Ely, Nicholas Wootton.