Gourlet, Maurice
Peintre amateur, il ne fait pas de la peinture son métier mais il y consacre une grande partie de sa vie. Homme modeste et généreux, il passe son temps à enseigner et à partager avec les autres. Il expose régulièrement ses toiles dans les galeries à Valenciennes et à Cambrai. Il produit une cinquantaine de toiles chaque année, pendant son activité et surtout pendant les trente années de sa retraite.
Jeunesse
Maurice Gourlet naît à Aulnoye-Aymeries, dans le Nord, le 11 mars 1909. Il étudie au collège de Berlaimont puis à Hautmont où il obtient le Brevet Supérieur, équivalent du baccalauréat actuel à 17 ans. Il travaille à Vallourec, où son père était contremaître, dans le bureau d'études où il se forme au dessin industriel.
Vie familiale
Il se marie à Aulnoye-Aymeries avec Gisèle Bauchart, avec qui il a un fils, Claude, en 1931. Atteinte de tuberculose, son épouse décède peu après. il se remarie en 1938 avec Albertine (Alberte) le Bastard, une havraise qu'il a rencontré chez son cousin, marié avec la sœur aînée d'Alberte. Ils ont ensemble un fils, Jean-Pierre, né en 1940.
L’Éducation nationale
Sur les conseils d'un ancien maître, il entre à L’Éducation nationale en 1929. D'abord instituteur à Hautmont, il est ensuite muté à Gognies-Chaussée près de Maubeuge et Mons où il connaît des années difficile de 1932 à 1949. En 1940, replié dans le limousin avec sa famille, il est directeur d'école à la Porcherie, où il découvrit de nombreux paysages. En 1942, il revient à Gognies-Chaussée, qu'il quitte pour la direction d'une école à quatre classes à Maroilles en 1950. En 1954, arrivée au Cateau-Cambrésis pour prendre la direction de l'école Matisse garçons, qui vient tout juste d'être construite. En 1965, il prend sa retraite de l’Éducation nationale et s'établit définitivement au Cateau-Cambrésis jusqu'à sa mort en 1995. Fervent défenseur de la laïcité, il est nommé délégué départemental de l’Éducation nationale, et également Chevalier puis Officier des palmes académiques.
La Peinture
Il organise de multiples expositions : à Maubeuge, Valenciennes et surtout à Cambrai (galerie Ségard). Il reçoit la décoration "Chevalier des Arts et Lettres" des mains de Pierre Mauroy.
Il fréquente les musées : Le Louvre en particulier mais aussi l'Orangerie du Jardin des Tuileries. Il est en fervent admirateur de Claude Monet mais aussi d'Eugène Boudin, qui sont pour lui des modèles pour la couleur et la lumière.
Ses sujets favoris : les bateaux, les barques de pêche, les voiliers mais aussi les arbres, les châtaigniers du Limousin, les peupliers du Nord et les oliviers de la Provence. Il aime les vieilles maisons du port de Saint Goustan, celles de Riquewihr ou de Ribeuvillé en Alsace.
Loisirs
Il pratique depuis sa jeunesse un sport ancien et local "la crosse en plaine". C'est pour lui comme une soupape dans l'exercice de sa profession. A Maroilles, il organise de nombreuses représentations théâtrales, et il fonde un club de tir à la carabine. En 1960, il crée un club de Volley-ball au Cateau-Cambrésis. Il aime le jardinage et donne des cours de dessin à ses élèves à l'école Matisse. Il est également vice-président de l'Amicale laïque. Dès 1965, il profite de retraite pour crosser, pêcher et surtout peindre.
Espace Maurice Gourlet au Cateau-Cambrésis
Espace de promenade en hommage au peintre, ce lieu longe les rues du Haut-fossé et du Bas-Fossé, dans le quartier du Maroc. Inauguré en 1996, il a été réhabilité en 2012 avec une nouvelle plaque colorée à l'entrée et des panonceaux en forme de pinceaux.