Poïvet, Raymond
Né au Cateau le 17 juin 1910.
Mort à Nogent-le-Rotrou le 29 août 1999.
Né au Cateau, Raymond Poïvet n’y a pas gardé d’attaches. Après une formation à l’école des Beaux-Arts de Paris, il commence une carrière de dessinateur en 1938 : publicité, décoration, revues féminines. Son dessin se caractérise par une grande énergie alliée à un coup de pinceau délicat, ainsi qu’une maîtrise parfaite de la perspective (multiplication des points de vue et angles inédits). En 1945, il entre aux Éditions Vaillant (proches du Parti Communiste), et commence une longue collaboration avec le scénariste Roger Lécureux.
Il créé la célèbre série « Les Pionniers de l’Espérance », qui paraît d’abord en planches à suivre, puis en récit de 12 pages dans Vaillant de 1945 à 1953, puis de 1957 à 1963 et dans Pif Gadget de 1965 à 1973. Parallèlement aux « Pionniers », il crée d’autres séries : Mark Reynes (1946-1949), Colonel X (1947-1949, dans Coq Hardi), Tumak, fils de a jungle (1948), Guy Lebleu (dans Pilote entre 1961 et 1967 sur scénario de Jean-Michel Charlier). Il dessine également des récits sentimentaux comme Mam’zelle Minouche pour des magazines féminins. En 1973, la série des « Pionniers » est interrompue et Raymond Poïvet, pourtant au sommet de son art, est remercié sans ménagement. Celui que les jeunes qui l’admirent appellent affectueusement le Maître continue à dessiner des œuvres plus personnelles, explorant de nouvelles techniques jusqu’à la fin de sa vie, comme des dessins fantastiques, laissant libre cours à son imagination pour des variations autour d’une figure féminine mythologique.
Au moment de sa disparition, Raymond Poïvet était encore en pleine création. Une œuvre importante, Faust, est restée dans les cartons d’archives, recueillis par son fils Dominique. Ces archives ont permis le montage d’une exposition en hommage, présentée dans trois villes du Nord en 2005, un square à son nom fut inauguré la même année.