Archives numériques du Cateau-Cambrésis

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Personnalités

Plusieurs personnalités, certaines très connues comme Henri Matisse, d’autres un peu tombés dans l’oubli, ont laissé leur empreinte dans différents domaines, historique, artistique, politique ou sportif.

Deloffre Jules

La carrière de ce champion cycliste populaire, né à Caudry le 22 avril 1885, est placée sous le signe d’une longévité extraordinaire et d’une endurance peu commune.

Jules DELOFFRE dispute à 14 ans sa 1ère course dans une fête de village, en 1900, puis il participe à de très nombreuses reprises aux plus grandes courses, comme amateur isolé. De 1908 à 1928, il prend le départ de 14 Tours de France (record de participation qui tiendra jusqu’en 1985), 7 avant la Première Guerre, et 7 après. Il en termine 7, remportant plusieurs étapes (dont 3 en 1911) dans la catégorie des isolés. Il dispute également les courses classiques les plus prestigieuses de l’époque telle que la course du «Paris-Roubaix».
Son lien avec la ville du Cateau est commercial. En effet, il est marchand de cycles au Cateau. Son magasin, situé sur la Place verte, s’appelle « Au Tour de France ». Il s’exhibe parfois dans des spectacles avec des démonstrations d’endurance. Jusqu’à un âge avancé, il participe à des courses en cyclotouriste : ayant dépassé la soixantaine, il termine le Tour de France cyclotouriste (3 000 km), et il réalise encore facilement Le Cateau-Paris !
Après sa retraite sportive, il continue à assister aux courses régionales, et c’est en revenant à bicyclette du Critérium International de Cambrai le 13 octobre 1963, qu’il est renversé par une voiture à la sortie de Caudry, et ne survit pas à ses blessures. Le « Père Jules » avait 78 ans.
En 1983, une rue du Cateau reçoit son nom, et le premier Critérium Cycliste « Jules Deloffre » est organisé, son vélo offert à Guy Druenne par Ginette Deloffre a été accroché sous le portrait du sportif dans l'entrée du Palais des Sports.

Fénelon François de Salignac de la Motte Fénelon

Né à Ste-Mondane (Périgord) le 6 août 1651.
Mort à Cambrai le 7 Janvier 1715.

Issu d’une famille aristocratique du Périgord et doté de remarquables qualités morales et intellectuelles, Fénelon commence une brillante carrière à la Cour de France. En 1695, Louis XIV le nomme Archevêque de Cambrai. Puis, en 1698, il le nomme précepteur de son petit-fils, le duc de Bourgogne, pour lequel il rédige «Les aventures de Télémaque», ouvrage qui connaît un succès extraordinaire jusqu’au début du 20ème siècle.
Fénelon est un esprit en avance sur son temps, précurseur de la sensibilité du 18ème siècle, par son amour de la nature par exemple. Partisan d’une monarchie éclairée, il critique la politique guerrière du roi dans sa «Lettre à Louis XIV». Il est proche du mouvement quiétiste¹, combattu par Bossuet. Ce sera la cause ou le prétexte de sa disgrâce.
Exilé dans son diocèse par Louis XIV, il ne reparaît plus à la Cour et son ouvrage «Explication des maximes des saints» est condamné par le pape en 1699.
La châtellenie du Cateau, autrement dit Le Cateau et les villages environnants, avait la particularité d’appartenir en bien propre à l’archevêque de Cambrai et constituait presque une sorte de principauté indépendante. L’archevêque en était le seigneur temporel, nommant le mayeur et les échevins et percevant les impôts.
Dans la ville, se dresse le Palais des Archevêques entouré d’un parc. Fénelon n’a pas connu le bâtiment actuel édifié postérieurement. En fait, il réside rarement au Cateau, mais entretient d’excellentes relations avec les échevins, dont il ne manque jamais de défendre les intérêts quand les agents du fisc royal essaient de lever des impôts. Il a notamment donné son approbation pour la création du collège des jésuites de la ville, actuel lycée Camille Desmoulins, et du beffroi.
Sa popularité reste très grande pendant tout le 19ème siècle, à tel point que le prénom de Fénelon est donné à des enfants.

Consulter la bibliographie de la Médiathèque du Cateau relative à Fénelon : bibliographie_fenelon.pdf.


¹ Mouvement religieux mystique préconisant «le pur amour pour entrer en communion avec Dieu.

Gourlet Maurice

Peintre amateur, il ne fait pas de la peinture son métier mais il y consacre une grande partie de sa vie. Homme modeste et généreux, il passe son temps à enseigner et à partager avec les autres. Il expose régulièrement ses toiles dans les galeries à Valenciennes et à Cambrai. Il produit une cinquantaine de toiles chaque année, pendant son activité et surtout pendant les trente années de sa retraite.

Jeunesse

Maurice Gourlet naît à Aulnoye-Aymeries, dans le Nord, le 11 mars 1909. Il étudie au collège de Berlaimont puis à Hautmont où il obtient le Brevet Supérieur, équivalent du baccalauréat actuel à 17 ans. Il travaille à Vallourec, où son père était contremaître, dans le bureau d'études où il se forme au dessin industriel.

Vie familiale

Il se marie à Aulnoye-Aymeries avec Gisèle Bauchart, avec qui il a un fils, Claude, en 1931. Atteinte de tuberculose, son épouse décède peu après. il se remarie en 1938 avec Albertine (Alberte) le Bastard, une havraise qu'il a rencontré chez son cousin, marié avec la sœur aînée d'Alberte. Ils ont ensemble un fils, Jean-Pierre, né en 1940.

L’Éducation nationale

Sur les conseils d'un ancien maître, il entre à L’Éducation nationale en 1929. D'abord instituteur à Hautmont, il est ensuite muté à Gognies-Chaussée près de Maubeuge et Mons où il connaît des années difficile de 1932 à 1949. En 1940, replié dans le limousin avec sa famille, il est directeur d'école à la Porcherie, où il découvrit de nombreux paysages. En 1942, il revient à Gognies-Chaussée, qu'il quitte pour la direction d'une école à quatre classes à Maroilles en 1950. En 1954, arrivée au Cateau-Cambrésis pour prendre la direction de l'école Matisse garçons, qui vient tout juste d'être construite. En 1965, il prend sa retraite de l’Éducation nationale et s'établit définitivement au Cateau-Cambrésis jusqu'à sa mort en 1995. Fervent défenseur de la laïcité, il est nommé délégué départemental de l’Éducation nationale, et également Chevalier puis Officier des palmes académiques.

La Peinture

Il organise de multiples expositions : à Maubeuge, Valenciennes et surtout à Cambrai (galerie Ségard). Il reçoit la décoration "Chevalier des Arts et Lettres" des mains de Pierre Mauroy.

Il fréquente les musées : Le Louvre en particulier mais aussi l'Orangerie du Jardin des Tuileries. Il est en fervent admirateur de Claude Monet mais aussi d'Eugène Boudin, qui sont pour lui des modèles pour la couleur et la lumière.

Ses sujets favoris : les bateaux, les barques de pêche, les voiliers mais aussi les arbres, les châtaigniers du Limousin, les peupliers du Nord et les oliviers de la Provence. Il aime les vieilles maisons du port de Saint Goustan, celles de Riquewihr ou de Ribeuvillé en Alsace.

Loisirs

Il pratique depuis sa jeunesse un sport ancien et local "la crosse en plaine". C'est pour lui comme une soupape dans l'exercice de sa profession. A Maroilles, il organise de nombreuses représentations théâtrales, et il fonde un club de tir à la carabine. En 1960, il crée un club de Volley-ball au Cateau-Cambrésis. Il aime le jardinage et donne des cours de dessin à ses élèves à l'école Matisse. Il est également vice-président de l'Amicale laïque. Dès 1965, il profite de retraite pour crosser, pêcher et surtout peindre.

Espace Maurice Gourlet au Cateau-Cambrésis

Espace de promenade en hommage au peintre, ce lieu longe les rues du Haut-fossé et du Bas-Fossé, dans le quartier du Maroc. Inauguré en 1996, il a été réhabilité en 2012 avec une nouvelle plaque colorée à l'entrée et des panonceaux en forme de pinceaux.

Herbin Auguste

Auguste Herbin est né le 29 avril 1882 à Quiévy, mais il considère Le Cateau-Cambrésis comme sa ville natale, car il y a passé sa jeunesse.

En effet, ses parents, de probables tisserands à Quiévy, trouvent du travail à l’usine Moguet, une usine de filatures et de tissage de la laine de Le Cateau-Cambrésis. Il passe cinq ou six ans à l’école municipale de dessin du Cateau, une école de dessinateur industriel. Ces années ont joué un rôle important dans la formation d’Herbin et dans l’intérêt qu’il porte à la structure, la composition et la forme construite de ses œuvres. En 1898, il part à l’école des Beaux-Arts de Lille grâce à une bourse qui lui est octroyée, puis, il part vivre à Paris en 1901. Il reste tout de même attaché au Cateau, et revient tous les ans séjourner dans sa famille.
Lors de son retour dans la ville en 1953, il visite le petit musée créé par Matisse dans l’Hôtel de ville l’année précédente. Il propose d’offrir deux grandes peintures afin de les exposer dans la salle des œuvres mises en dépôt par l’État, à côté de celle où sont exposées les œuvres de Matisse. L’année suivante, il demande à avoir la salle entière et fait don de 12 peintures, quatre dessins, et deux sculptures, afin que sa donation soit installée dans la salle libérée à cet effet sous sa demande. La donation est signée le 12 janvier 1956.
Herbin continue d’œuvrer pour la ville de Le Cateau-Cambrésis en acceptant de faire une décoration pour un mur extérieur de l’école primaire rue Cuvier, suite à son agrandissement, ainsi qu’un vitrail dans un emplacement prévu comme verrière. Il termine ce travail en août 1958.
Concernant sa peinture, il était un peintre abstrait. Il était aussi théoricien de l’abstraction. Sa proximité aux usines textiles l’a fortement influencé, puisqu’elles reflètent son ardeur au travail et son caractère perfectionniste, qualité appréciées dans les usines. Il a commencé à peindre dans un style impressionniste, avant de s’orienter vers le cubisme. Mais, il abandonne assez vite le cubisme, et se lance dans la géométrie architecturale sur bois sculpté et sur mortier, qui fut vivement critiqué. De ce fait, il abandonne ce travail pour se consacrer à l’abstraction pure. Il est considéré comme l’inventeur du cubisme avec Braque et Picasso, fondateur du cubisme de synthèse trois ans avant Picasso et Braque, fondateur de l’abstraction courbe et fondateur d’un langage géométrique visant à atteindre l’absolu pictural.
Il décède le 31 janvier 1960 à Paris.


Ses œuvres sont exposées dans les musées du monde entier. 35 d’entre-elles sont au Musée Départemental Matisse du Cateau-Cambrésis.


Source :
Musée d’Art Moderne – Céret, Musée Matisse, musée départemental – Le Cateau-Cambrésis, Herbin, Paris, Ed. Anthèse, coll. 1994, 175 pages.

Matisse Henri

Né au Cateau le 31 décembre 1869, dans la maison de ses grands-parents maternels, bourgeois catésiens qui pratiquaient la tannerie.
Mort à Nice le 3 novembre 1954.

Il a passé son enfance à Bohain et sa jeunesse à Saint-Quentin, mais il est revenu plusieurs fois dans sa ville natale pour y passer quelques séjours. Il était graveur, sculpteur, dessinateur et peintre. Il est considéré comme le précurseur du fauvisme1. Sa carrière de peintre s’est déroulée à Paris et à Nice et en a fait l’un des plus grands peintres du XXe siècle. À la fin de sa vie, il a voulu offrir à sa ville natale un musée qui est le résumé de son parcours suite à une proposition d’Ernest Gaillard, architecte et conservateur de musée (cf : article « Palais Fénelon »). Parallèlement, Gaillard assure la construction d’une école qui sera baptisée du nom de Henri Matisse. Pour cette école, à l’agencement de laquelle il s’intéresse, Matisse reprend le vitrail « Fleuve de vie » créé initialement pour la chapelle de Vence, qui sera appelé « Les Abeilles », et réalisé par Paul Bony en 1954-1955. L’inauguration a lieu après le décès du peintre.
2019 est l’année Matisse ! Le 150e anniversaire de sa naissance est commémoré dans le cadre des Célébrations nationales.

1 Mouvement pictural français du début du XXe siècle, fondé sur la simplification des formes, l'utilisation de couleurs pures juxtaposées et recherchant l'intensité de l'expression.

Mortier Edouard

Né au Cateau le 13 février 1768.
Mort à Paris le 28 juillet 1835.

Le Maréchal Mortier, l’un des 26 maréchaux de Napoléon, commença sa carrière militaire à 22 ans dans les armées de la République, comme volontaire, et fut élu capitaine par ses compagnons. De plus, à l’âge de 25 ans, il adhère à la Franc-Maçonnerie (cf : article « La Franc-Maçonnerie au Cateau »). C’est en 1804 qu’il est nommé Maréchal d’Empire par Napoléon, qui apprécie grandement ses talents d’homme de guerre et d’administrateur. L’année suivante, il le fait Grand Aigle de la Légion d’Honneur. Après la chute de l’Empire, il sert Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe, aux côtés duquel il fut tué lors de l’attentat de Fieschi, alors qu’il était Grand chancelier de la Légion d’honneur. Il est enterré aux Invalides et son nom est inscrit sur l’Arc de Triomphe de l’Étoile.

Nord Pierre

Né au Cateau le 15 avril 1900.
Mort à Monte-Carlo le 10 décembre 1985.

Pierre Nord, qui s’appelait encore André Brouillard, passe son enfance au Cateau puis sa jeunesse à Saint-Quentin, qui devient pour sa famille une « Terre d’angoisse » pendant le premier conflit mondial. Il observe les trains allemands pour fournir des renseignements : pris par les Allemands, son jeune âge le sauve du peloton d’exécution. Il s’oriente ensuite vers une carrière dans les renseignements, pendant peu de temps, puis se réoriente ensuite comme écrivain.
Il écrit de nombreux romans en s’inspirant de ses expériences vécues, sa connaissance du terrain et ont connu un grand succès populaire dans le contexte de la guerre froide. Ils étaient abondamment diffusés grâce au développement du livre de poche. Son premier ouvrage est « Double crime sur la ligne Maginot » publié en 1936. Il a également écrit « Terre d’angoisse » en 1937, récit inspiré par l’occupation allemande dans la ville de Saint-Quentin en 1914-1918 (nommée Saint Corentin, dans le livre). Ce roman reçoit le prix du roman d’aventures.
Pierre Nord peut être considéré comme l’un des pères du roman d’espionnage. Avec lui, l’espion, personnage autrefois méprisé, devient un héros. Mais il reste humain, et ne se transforme pas en Super-Héros, comme il en apparaîtra tant par la suite. L’auteur est resté fidèle aux valeurs traditionnelles de l’armée : comme lui, ses héros n’évolueront pas alors que d’autres auteurs développeront des idées plus critiques sur la société à partir des années 60.
Les œuvres de Pierre Nord sont aujourd’hui presque toutes épuisées. La Médiathèque du Cateau est parvenue à rassembler la quasi-totalité de ses romans et de ses autres ouvrages. Certains, possédés en double, peuvent être empruntés. Les autres sont consultables sur place.

En 1980, une rue est baptisé en son nom dans le quartier du Maroc.

Paturle Jacques

Né à Lyon le 24 mai 1779.
Mort au château de Lormoy, actuellement un quartier de Longpont-sur-Orge (Seine et Oise) le 23 juin 1858.

Au début du 19ème siècle, Jacques Paturle, négociant lyonnais, développe l’industrie lainière au Cateau. En effet, il implante une manufacture à Fresnoy-le-Grand en 1810, puis au Cateau en 1818. Avec la mécanisation progressive grâce aux métiers importés d’Angleterre, avec l’arrivée également des frères Seydoux (Auguste et Charles) vers 1824, la manufacture, qui assure le peignage, la filature et le tissage, va prendre un essor extraordinaire. Plusieurs milliers d’ouvriers sont employés dans l’entreprise qui devient en 1892 les établissements Seydoux et Compagnie.
En 1830, il est élu député du Nord et réélu député de Paris en 1831. Il s’intéresse particulièrement aux projets de lois concernant l’industrie et le commerce.
Après la Révolution de 1848, il rentre dans la vie privée. Il a pour particularité d’être un amateur d’art éclairé. Sa fortune lui permet d’acquérir des tableaux. Il ouvre volontiers sa galerie d’art aux amateurs avertis. Après sa mort à l’âge de 79 ans, sa collection est vendue en 1872 pour une somme considérable.
Après le décès de Jacques Paturle, sa veuve décide l’édification d’un hôpital au Cateau en mémoire de son mari et de sa fille Adèle. Il a fait place à un centre hospitalier moderne, seul le fronton placé devant la maison de retraite a subsisté.

Poïvet Raymond

Né au Cateau le 17 juin 1910.
Mort à Nogent-le-Rotrou le 29 août 1999.

Né au Cateau, Raymond Poïvet n’y a pas gardé d’attaches. Après une formation à l’école des Beaux-Arts de Paris, il commence une carrière de dessinateur en 1938 : publicité, décoration, revues féminines. Son dessin se caractérise par une grande énergie alliée à un coup de pinceau délicat, ainsi qu’une maîtrise parfaite de la perspective (multiplication des points de vue et angles inédits). En 1945, il entre aux Éditions Vaillant (proches du Parti Communiste), et commence une longue collaboration avec le scénariste Roger Lécureux.
Il créé la célèbre série « Les Pionniers de l’Espérance », qui paraît d’abord en planches à suivre, puis en récit de 12 pages dans Vaillant de 1945 à 1953, puis de 1957 à 1963 et dans Pif Gadget de 1965 à 1973. Parallèlement aux « Pionniers », il crée d’autres séries : Mark Reynes (1946-1949), Colonel X (1947-1949, dans Coq Hardi), Tumak, fils de a jungle (1948), Guy Lebleu (dans Pilote entre 1961 et 1967 sur scénario de Jean-Michel Charlier). Il dessine également des récits sentimentaux comme Mam’zelle Minouche pour des magazines féminins. En 1973, la série des « Pionniers » est interrompue et Raymond Poïvet, pourtant au sommet de son art, est remercié sans ménagement. Celui que les jeunes qui l’admirent appellent affectueusement le Maître continue à dessiner des œuvres plus personnelles, explorant de nouvelles techniques jusqu’à la fin de sa vie, comme des dessins fantastiques, laissant libre cours à son imagination pour des variations autour d’une figure féminine mythologique.
Au moment de sa disparition, Raymond Poïvet était encore en pleine création. Une œuvre importante, Faust, est restée dans les cartons d’archives, recueillis par son fils Dominique. Ces archives ont permis le montage d’une exposition en hommage, présentée dans trois villes du Nord en 2005, un square à son nom fut inauguré la même année.