Octobre 2018 : Le Cateau est détruit, Le Cateau est libéré
Quatre longues années d’occupation
Au soir de la bataille du 26 août 1914, les troupes allemandes s’installent au Cateau pour une longue et pénible occupation... La cité devient en effet une ville de repos et de convalescence pour les troupes permissionnaires allemandes. Les officiers se sont quant à eux attribués les plus belles demeures.
Pour la population catésienne commence le temps des réquisitions, des privations et des vexations. Les habitants doivent contribuer au bon fonctionnement de l’hôpital. Ils fournissent notamment les lits, si bien qu’à la fin de la guerre, ils ne disposent plus du moindre matelas ! Même les poules sont réquisitionnées pour fournir des oeufs frais aux soldats blessés...
Une libération tant espérée...
Éprouvés par cette longue occupation -près de 50 mois ! -les Catésiens accueillent avec une certaine joie l’annonce de l’arrivée des troupes alliées. Le 8 octobre, les troupes britanniques atteignent Troisvilles. Les Allemands donnent l’ordre à la population d’évacuer la ville. Tous ne parviennent cependant pas à partir...
A compter du 10 octobre, le Cateau est soumis aux bombardements de l’aviation et de l’artillerie anglaise. Près de 800 Catésiens subissent -terrés dans les caves et souterrains - ces terribles bombardements pendant 11 jours !
Pour empêcher l’avancée des armées alliées, les Allemands détruisent les ponts et rassemblent leurs troupes sur la rive Est de la Selle. Mais dans la nuit du 17 au 18 octobre, les troupes du général Morland pénètrent dans la ville.
La 18 octobre, les troupes allemandes quittent la cité. L’artillerie, repliée sur les hauteurs de Forest, bombarde le Cateau du 18 au 21 octobre, date à laquelle, une attaque alliée parvient à les repousser jusqu’à Solesmes, Ors et Catillon.
Le Cateau est libéré... Le Cateau est en ruines
Durant ces 11 jours, plus de 60 000 obus ont été tirés, détruisant 90% de la ville. L’église et le beffroi, bien que touchés, échappent de justesse à une destruction totale : les Allemands avaient placé 500kg d’explosif dans leurs caves mais n’ont fort heureusement pas eu le temps de les faire sauter.
De nombreuses habitations ont subi les affres des bombardements et de l’artillerie, tout comme les bâtiments communaux -l’Hôtel de ville, l’église, le collège, l’hôpital... -et les usines sont également touchés les ponts et l’usine des eaux, ce qui causera de nombreux problèmes pour l’approvisionnement et la reconstruction. La ville est méconnaissable...
Le temps de la reconstruction
Le plan d’aménagement et d’embellissement du Cateau est adopté en mai 1920 par la municipalité. On reconstruit selon le parcellaire ancien mais plusieurs rues sont agrandies et dotées de trottoirs. C’est l’architecte Pierre Leprince-Ringuet qui conçoit la plupart des nouveaux bâtiments publics du Cateau, dont la Banque de France -qui abrite aujourd’hui la médiathèque municipale. La reconstruction des édifices communaux commence par les écoles et elle s’accompagne d’un programme d’assainissement. La reconstruction immobilière est terminée à la fin des années 1920. L’achèvement de la restauration de l’église Saint-Martin, en 1934, marque la fin de la reconstruction du Cateau.