Archives numériques du Cateau-Cambrésis

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Société

Le Cateau-Cambrésis est une petite ville, industrielle et commerciale. Il y a plusieurs usines, ainsi qu’une multitude de petits commerces tels qu’une bijouterie, une verrerie, ou bien des bars et estaminets où les habitants peuvent se rejoindre afin de partager un moment ensemble. La ville comprend également plusieurs écoles, publiques et privées, fréquentées par la moitié des enfants de la ville au 19e siècle. Elle est animée par de nombreux marchés, dont la grande Foire de Saint-Matthieu se déroulant tous les ans, au mois de septembre.

Commerce

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Bon communal - 1 Franc

Bon édité pour soutenir l’effort de guerre face à la Prusse

1870-09-29

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Situé au contact des deux régions différentes que sont le Cambrésis et la Thiérache, le Cateau est une ville d’échanges, donc de marché, de commerce et d’artisanat.
Du 19e siècle jusqu’à la moitié du 20e siècle, une prospérité commerciale régnait dans la ville du Cateau-Cambrésis. Il y avait de nombreux marchés : le marché aux bestiaux tous les 22 du mois, et qui se tenait exceptionnellement pendant neuf jours consécutifs les 22 septembre et 22 novembre à l’occasion de la Saint-Matthieu et de la Sainte Catherine, la grande foire de la Saint-Matthieu (cf. article de la Foire Saint-Matthieu), ainsi que le marché au beurre sur la place. La ville comptait également de nombreux petits commerces, notamment la Maison Dupuis (une bijouterie-horlogerie tenue par plusieurs générations), un cabinet de photographe, un magasin de verrerie-vaisselle, l’Hostellerie du marché, ainsi que de nombreux cafés, bars et estaminets.
Malgré les difficultés actuelles du petit commerce, apparues avec l’arrivée des grandes surfaces et le commerce électronique, les commerces de la ville d’aujourd’hui ont toujours une forte ressemblance avec ceux des siècles derniers. Les catésiens retrouvent encore un photographe, des bijouteries-horlogeries, plusieurs cafés et des bars. L’Hostellerie du marché a également rouvert ses portes récemment, le 14 janvier 2019.

Source : Christiane BOUVART et Les Amis du Catésis, Le Cateau-Cambrésis, Saint-Cyr-sur-Loire, Ed. Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », 2004, 128 pages

La Foire Saint-Matthieu

Le Cateau-Cambrésis a toujours été une ville animée par des marchés. Ils attiraient de nombreux villageois, notamment lors de la foire Saint-Matthieu. C’est une grande foire, accompagnée d’une ducasse, qui se fait en souvenir de la première fête datant du 22 septembre 1022. Les catésiens profitaient de celle-ci pour se rhabiller, et faire leurs provisions pour l’hiver. Dans les villages, il y avait pour habitude d’inviter ses proches à festoyer lors de cet évènement. La Foire Saint-Matthieu existe encore aujourd’hui.

Christiane BOUVART et Les Amis du Catésis, Le Cateau-Cambrésis, Saint-Cyr-sur-Loire, Ed. Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », 2004, 128 pages.

La Communauté protestante

Une révolte protestante se produit au Cateau en août 1566. Des meneurs huguenots venus de Valenciennes sont à l’origine de celle-ci. Jusqu’au printemps de 1567, l’autorité de l’évêque de Cambrai, suzerain du Cateau, est fortement contestée, ce qui entraîne une brutale répression des émeutiers par les soldats espagnols du roi Philippe II. Exécutés par pendaison ou bannis de la cité, les principaux meneurs de cette révolte sont punis. Maximilien de Berghes, l’évêque, est rétabli dans son autorité.
Bien que présent dans de nombreux villages du Cambrésis, le protestantisme disparaît au Cateau. Fénelon, archevêque de Cambrai, de 1695 à 1715 (cf : article « François de Salignac de la Motte-Fénelon dit Fénelon »), use de sa bonté et de sa diplomatie pour enrayer l’expansion de la Religion Réformée.
Au début du XIXe siècle, l’arrivée des frères Auguste et Charles Seydoux, manufacturiers du textile, bouleverse le rythme de vie du Cateau : la bourgade rurale devient une ville industrielle. En 1858, la famille Seydoux fait construire un temple Réformé, favorise la création d’une paroisse et finance l’ouverture d’une école protestante. Près de 500 huguenots sont recensés au Cateau vers 1900.
Après l’incendie du temple en 1982, la paroisse, dont l’importance démographique a diminué, est transférée à Caudry. De nos jours, aucune trace ne subsiste au Cateau de cette présence protestante, mais le souvenir de la générosité de la famille Seydoux, jusqu’aux années 1930, subsiste dans plus d’une mémoire.

Source : Thierry Lengrand

Franc-Maçonnerie

C’est en 1889 que fut créé, au Cateau, la Responsable Loge « Travail et Progrès ». Son « Temple », situé rue Auguste Seydoux, accueille les réunions des 44 premiers membres de cette Loge, dirigée par son Vénérable Maître, dont le Maître des Cérémonies est recruté au sein de la Famille Degrémont, Fondatrice de la chaudronnerie industrielle qui sera, un siècle plus tard, rachetée par l’entreprise Eiffage, vivier de maçons. En 1971, la Loge maçonnique du Cateau est déplacée à Caudry. Elle était affiliée à la Grande Loge de France, forte d’environ 30.000 « Frères ». L’un des initiateurs de la Franc-Maçonnerie en France fut Andrew de Ramsay, intellectuel écossais qui fut le secrétaire de Fénelon. Ramsay (1686-1743) est l’auteur d’un « Discours » qui fait l’éloge de la Paix universelle, de la science, de l’éducation, sans oublier d’affirmer que « le monde entier est une République dont chaque nation est une famille ! ». Ramsay fournira, en 1736, le terreau intellectuel qui inspirera les Fondateurs de la Troisième République, après 1870. Le Maréchal Édouard Mortier (1769-1835) fut membre, dès l’âge de 25 ans, du Conseil de France du Rite Écossais, l’une des branches de la Maçonnerie Française (cf : article « Edouard Mortier »).

Source : Thierry Lengrand

Le Traité du Cateau de 1559

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Traité du Cateau (copie)

La paix du Cateau-Cambrésis désigne les traités de paix signés les 2 et 3 avril 1559. Ils mirent un terme au conflit entre la France d'un côté, l'Espagne et le Saint-Empire romain germanique de l'autre. Il est considéré comme le traité européen le plus important du XVIe siècle dont les accords sont…

1559-04-02

Lors d’une vente aux enchères, la Ville a acquis une copie d’époque du Traité du Cateau (1559), ainsi qu’un document - en latin - recensant les signataires de ce traité connu dans l’Histoire de France pour avoir tenté d’instaurer une «tentative de paix universelle». Il s’agit d’un manuscrit (annoté) de 22 pages en bon état conservé sous une reliure cartonnée.

Il y a 457 ans...

Jusque maintenant, aucune trace de ce traité n’était présente au Cateau. Il est très émouvant - 457 ans après - de retrouver une copie de travail, utilisée par les diplomates qui ont négocié plusieurs mois dans notre ville, dans le magnifique palais de l’archevêque de Cambrai aujourd’hui disparu, et ce dans un contexte difficile, la région étant en proie à la guerre.

Il s’agissait à l’époque de clore l’épisode des guerres d’Italie initiées par le roi François Ier, qui n’avaient pas abouti à grand chose, sauf à ruiner le royaume. Le centre de gravité de l’Europe se situait alors non plus au sud, mais dans les riches provinces du nord.

Pour notre région, malgré les cruelles guerres de religion qui commençaient, c’était le début d’une ère de prospérité économique, où des œuvres d’art magnifiques allaient s’épanouir. Au Cateau, La « Maison de ville » et plus tard l’église en sont de très beaux témoignages.

Grâce aux technologies modernes, ce document qui fut confidentiel, pourra par le suite être numérisé, et mis à disposition des historiens et des curieux (du monde entier !).

Un document exceptionnel...

Ce second traité du Cateau-Cambrésis, conclu le 3 avril 1559 entre Henri II et Philippe II d’Espagne et d’Angleterre, mit fin aux guerres d’Italie (1494-1559). Le texte du document acquis diffère peu du texte définitif (le préambule énonçant les titres des contractants est plus long par exemple et les 48 articles non chiffrés).

En vue de former « bonne seure & ferme & stable Paix, confederation & perpetuelle alliance & amitié », sont déterminées la restitution réciproque des places prises depuis 1551, la restitution de Calais aux Anglais, l’évacuation de la Toscane, du Montferrat et de la Corse, etc., le tout étant garanti par le mariage d’Elisabeth, fille aînée du Roi de France, avec Philippe II, et celui de Marguerite, soeur d’Henri II, avec le duc de Savoie.

Ce manuscrit en français est extrait d’un recueil diplomatique contemporain.

Y est joint une copie, en latin, mentionnant les signataires : Jacques d’Albon, Thomas Howard, Sébastien de l’Aubespine, Charles cardinal de Lorraine, Anne de Montmorency, Jean de Morvillers évêque d’Orléans, Thomas Thurlby évêque d’Ely, Nicholas Wootton.