Une brève histoire religieuse du Cateau...
La présence de la religion est permanente au cours de l'histoire millénaire du Cateau.
"Château Sainte-Marie" est le nom donné à la petite bourgade fondée en 1001 par Erluin, évêque de Cambrai. Vingt ans plus tard, l'abbaye Saint-André est construite à l'initiative de Gérard de Florines.
A l'ombre de ses remparts, Le Cateau abritera au fil des siècles, divers établissements religieux :
- le couvent du Saint-Esprit ;
- le collège Saint-Lazare;
- les monastères des Récollets.
Fondé par décision de Fénelon en 1714, le collège, actuel lycée, fut longtemps dirigé par des pères Jésuites (cf. article Le Lycée Camille Desmoulins).
En 1556, une rebéllion huguenote provoque de graves troubles dans la ville. Elle est menée par le "ministre Lesur", un ancien moine converti au calvinisme.
Au milieu du XIXème siècle, une paroisse protestante se crée au Cateau, favorisée par la présence de la famille Seydoux. Un temple Réformé et une école gratuite sont alors construits.
Les deux églises paroissiales qui accueillaient les offices catholiques ont disparu, victimes dela Révolution de 1789. Il s'agissait de Saint-Martin - place du 3 septembre 44 - et de Notre-Dame, modeste église installée rue Emile Zola. Cette dernière abrite encore une discrète chapelle du "Bon Dieu". Elle témoigne, par de nombreux ex-voto, de la piété populaire...
Deux oratoires de style avesnois se remarquent au long de la route de Cambrai à Charleville, signalons l'ouvage référence sur le sujet "Oratoires et niches de pierre bleue de l'Avesnois, du Cambresis et de la Thiérache de l'Aisne" de Jean-Noël Marrissal et disponible en prêt à la médiathèque du Cateau.
En 1917, un Aumônier militaire luthérien allemand, Joseph Clauss, écrit lui-aussi une version du Cateau. Son ouvrage contient des photographies dont certaines sont les seuls témoignages visuels des vitraux originaux de l'église Saint-Martin.
Vers 1895, une loge maçonnique "Travail et progrès" anime la vie intellectuelle du Cateau, un article lui est dédié dans la partie Découvrir : la franc-maçonnerie au Cateau.
Plus insolite, un monastère ukrainien fut actif dans la ville de 1955 à 1970. Le Père Narozniak, aumonier de la dispora ukrainienne installée dans le Cambrésis après 1930, est à l'origine de sa création. Ce monastère abrita un couvent de religieuses et une colonie de vacances. Celle-ciu permettait aux jeunes enfants issus de familles ukrainiennes, de découvrir l'histoire et les coutumes du pays de leurs ancêtres. Une exposition est accessible en ligne retrace l'histoire de ce centre : la maison des Ukrainiens.
Aucune communauté Amish n'a fréquenté les rues du Cateau. Elle aurait pourtant éclairé, à la faible lueur de sa lampe à huile, la bienveillante présence, au début du siècle des Lumières, de Fénelon, ecclésiastique, écrivain et pédagogue, dont le souvenir reste vivace sous les tilleuls du jardin public...
Pour une histoire du Cateau plus détaillée, deux ouvrages à découvrir à la Médiathèque et en ligne sur Gallica :